Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Le retour de Radio X. Avec D.H.
[00:00:03] Speaker B: En mode men-spreading, comme on dit les choses.
[00:00:06] Speaker A: Et Jordan. Le retour.
[00:00:08] Speaker B: Radio.
[00:00:14] Speaker C: C'est le week-end, mesdames et messieurs! C'est le week-end! Il est 5h06. Josée nous fait découvrir des bons collaborateurs, dont Stéphane Bilodeau, avec qui on jase dans les prochaines secondes. Je suis bien content qu'il fasse partie de notre équipe, même s'on y parle à peu près aux trois semaines. Stéphane, salut!
[00:00:32] Speaker A: Claude, allez! Allô l'équipe, comment ça va?
[00:00:34] Speaker B: Alors, ça va très bien.
[00:00:35] Speaker C: Mon joueur de football préféré?
[00:00:38] Speaker A: J'ai joué une seule fois au football et j'ai détesté ça. Danny, un sport avec lequel tu n'as jamais le ballon dans les mains, ce n'était pas pour moi.
[00:00:46] Speaker C: Parce que, sais-tu quoi? D'après moi, tu as fait peur à bien du monde.
[00:00:49] Speaker A: J'aurais pu blesser plusieurs personnes, mais je suis un gars civilisé. Parlant de civilisation, je viens vous parler aujourd'hui, les amis, des Forces armées canadiennes. C'est un peu le mandat que vous m'avez donné lors de ma dernière chronique, Dany, tu te souviens, il manquait 15 000 personnes dans les Forces armées canadiennes.
[00:01:05] Speaker C: On a-tu réglé ça, là?
[00:01:07] Speaker A: On n'a pas réglé ça, mais je me demandais, est-ce que ce ne serait pas une belle façon pour les immigrants de s'intégrer? Tu sais, un peu comme les emplois spécialisés ou les emplois saisonniers, au marché de l'immigration spécialisé, qu'est-ce que tu en penses si on ouvrait les portes des Forces armées canadiennes à des immigrants, justement, puis ça pourrait faciliter l'intégration de ces immigrants-là dans le cours de leur...
[00:01:28] Speaker B: Un genre de service obligatoire? Un genre de service obligatoire avec leur arrivée ici?
[00:01:33] Speaker A: Avec ceux qui seraient compatibles au service. Oui, mettons, on ouvrirait une porte à l'immigration, justement, pour servir nos Forces armées canadiennes. Je pose la question. Est-ce que c'est possible?
[00:01:42] Speaker C: Ce que tu nous dis, c'est que ce n'est pas possible en ce moment?
[00:01:45] Speaker A: Non, c'est probablement possible, mais il faut que l'immigrant soit, ait un statut de Canadien. Je ne sais pas s'il y a une façon de faire de donner un couloir prioritaire à ceux qui souhaiteraient servir les Forces armées canadiennes, ou est-ce qu'on donne une cote de sécurité et une citoyenneté beaucoup plus rapide. Mais écoute, c'est du food for thought. Je voulais savoir, qu'est-ce que vous en pensez de cette proposition-là?
[00:02:08] Speaker B: Moi, j'aurais peur de la cote de sécurité. J'aurais peur qu'il y ait de l'infiltration.
[00:02:13] Speaker A: À la fin de la journée, il faut faire confiance aux services qui échouent les codes de sécurité. Mais si les immigrants réussissent à avoir une citoyenneté, réussissent à avoir un code de sécurité et sont prêts, comme n'importe quel autre immigrant qui est devenu citoyen canadien à servir le pays, je pense que ça peut être une bonne façon d'aller rattraper des chiffres au niveau des forces armées canadiennes. Mais ce n'est pas de ça que je veux vous parler aujourd'hui.
[00:02:35] Speaker C: Moi j'étais suggéré, parce qu'on discute dans la semaine, j'ai dit j'aimerais ça savoir c'est quoi le processus pour s'en rendre jusqu'à les équipes, je sais pas c'est quoi le bon terme élite dans l'armée canadienne.
[00:02:48] Speaker A: Tu veux parler des forces spéciales du Canada, donc le GTF2.
C'est la force opérationnelle interarmée 2. Tu veux que je te parle de ça? Mais avant, est-ce que tu as envie qu'on adresse, admettons, des conseils à ceux qui voudraient joindre les forces armées canadiennes? T'aimerais-tu qu'on commence par là?
dévier assez rapidement. Premièrement, pour ceux qui sont intéressés à combler un des ces 15 000 postes-là, sachez qu'à l'âge de 16-17 ans, si vos parents signent, vous pouvez rentrer dans l'armée. Ça prend pas un secondaire 5, mesdames et messieurs, il faut avoir terminé au moins la dixième année, pour ce qui est de l'Ontario, et 24 crédits de quatrième secondaire au Québec. Et pour ceux qui disent, moi j'ai un dossier criminel, je peux pas aller dans l'armée, c'est faux. Tu peux faire une demande de pardon, et te rendre à un centre de recrutement. En fait, aujourd'hui, tu n'as même pas besoin de te rendre à un centre de recrutement, tu peux aller directement en ligne www.force.ca. En passant, je ne travaille pas pour les Forces armées canadiennes. Mais j'ai préparé cinq points, comment se préparer avant d'aller à l'école des recrues. On va passer ça rapidement, puis si vous avez des questions, Vous me le dites, puis après ça, on va faire la parallèle avec les forces spéciales. Comment qu'on se prépare avant de rentrer dans les forces armées canadiennes? L'aspect numéro un, c'est l'entraînement physique. Donc, ça va être important de commencer à faire des push-ups, des sit-ups et des chin-ups, qu'on appelle des tractions. La course! On va faire partie du développement d'un bon soldat, donc pas besoin de le dire, commencez à apprendre à courir tout de suite, un 5 km environ, un 30 minutes. L'aspect numéro 2 que je voulais vous parler, c'est un aspect psychologique. C'est avant de rentrer au recrut, c'est la même chose pour les forces spéciales, je vais vous dresser le parallèle.
Réduire les stresseurs avant même de t'embarquer dans l'aventure. Exemple, consolidation de dette. Les conjoints et les enfants sont capables de s'organiser et il y a des filets de sécurité dans ton absence. Le point numéro 3 que je voulais vous parler, c'est l'aspect émotionnel. Préparez-vous à avoir des bris de valeur parce qu'il est possible que vous donniez tout ce que vous avez et tout ce que vous avez est sûrement insuffisant parce que ça fait partie de l'entraînement. Donc, il y a un aspect émotionnel à se préparer pour rejoindre les Forces armées canadiennes. Le quatrième point, c'est au niveau de l'équipement. Il y a plusieurs choses à acheter avant de se rendre à l'école des recrues.
Vous allez avoir une liste qui va vous être donnée par le centre de recrutement, mais n'oubliez pas d'acheter le tout en double, parce que lors des inspections, vous allez pouvoir utiliser un kit pour vos ablutions à tous les jours, puis un kit pour les inspections du matin. Et mon dernier point, c'est...
Non, en fait, c'est tous les points que vous avez, les amis. C'est tous les points. Bien, si tu veux poser les questions que tu veux, t'as le green light. Tu veux parler des... comment on fait pour se rendre au fort spécial, c'est ça?
[00:05:44] Speaker C: Ben, c'est parce que de ce que je peux voir, moi, sur Internet, tout ça, c'est vraiment des gars et des filles. Y'a peut-être moins de filles, je sais pas, là. Ils vont peut-être nous confirmer ça, là.
[00:05:53] Speaker A: Mais... Ben, premièrement, le programme... Ça prend quel genre d'attitude?
[00:05:56] Speaker C: Parce que c'est pas juste physique, là, c'est aussi mental, je pense, hein?
[00:06:01] Speaker A: C'est beaucoup plus psychologique que ça peut l'être physique. En fait, il faut comprendre que les forces spéciales sont ouvertes aux hommes comme aux femmes.
Il faut comprendre aussi que l'unité arrive d'un programme. que la GRC avait. C'est un programme antiterroriste et de prise d'otages. En 1992-93, c'est l'armée qui a repris ce mandat-là. Donc, on fait la sélection des hommes et des femmes qui sont en mesure de rencontrer les critères d'admissibilité de cette présélection-là. Puis là, j'imagine que tu veux savoir un peu en quoi ça comporte, hein?
Donc, quand tu rentres dans l'armée, ils te demandent de faire au moins un deux ans à l'intérieur de l'armée avant de penser même appliquer pour ce processus de sélection-là. Et dans le package de présélection, c'est là où est-ce que tu vas avoir... Premièrement, il faut que tu rencontres les critères physiques. Les critères physiques pour rentrer comme membre des forces spéciales, et il y a deux types de membres possibles. Il y a celui d'opérateurs, c'est ceux-là qu'on appelle les door kickers, ceux-là qui vont rentrer en premier. Les opérateurs, et après ça, tu as tous les métiers de support, OK? Et les exigences pour les deux sont complètement différentes. Moi, ce que j'ai fait aux forces spéciales, c'est le métier de policier militaire à l'intérieur des forces spéciales. Donc, il faut que tu arrives dans cette unité-là avec déjà un bagage et d'être ultra performant dans ton métier respectif pour pouvoir rejoindre le GTF2 dans un métier de support. Et pour les opérateurs, les critères d'admissibilité sont un petit peu plus élevés. Exemple, il y a un Cooper test qui est à faire avant même de donner, au niveau de la pré-sélection, il y a un Cooper test et ça, pour te donner une idée, c'est environ 2.4 kilomètres, c'est pas environ, c'est 2.4 kilomètres de course et ça doit être entré en 9 minutes 45. Ça, c'est une des exigences, une des critères d'admissibilité pour se présenter comme opérateur.
[00:08:03] Speaker C: C'est quoi la distance en combien de temps?
[00:08:04] Speaker A: 2.4 kilomètres en 9 minutes 45 secondes.
au minimum, de rencontrer cette norme-là. Sinon, c'est 40 push-ups, 40 set-ups en une minute, et tu as 5 tractions. 40 push-ups en une minute! T'as besoin d'être pompé, tu comprends-tu?
Tu peux pas regarder les feuilles tomber des arbres, c'est ça que je veux dire.
[00:08:32] Speaker C: Hé, c'est ça là, t'es sérieux quand tu dis 40%?
[00:08:35] Speaker B: Non mais en même temps, pensez-y là, c'est du monde qui va aller à la guerre, il faut que tu sois en forme là.
[00:08:39] Speaker C: Non mais là, on parle de l'équipe d'élite là.
[00:08:43] Speaker A: Le GTF2 est la dernière ligne de défense du Canada. Tu comprends, c'est la dernière ressource au Canada. Donc, c'est l'élite de l'élite. Comprenez-vous, c'est ça GTF2. C'est une unité. Premièrement, souvent vous allez entendre parler de la ferme. La personne est à la ferme. Mais dans un jargon, la ferme, c'est le GTF2, c'est localisé dans la région de Ottawa. Et ça s'appelle la ferme parce qu'essentiellement, Les infrastructures sont bâties sur une ancienne ferme. Je ne sais pas si ça intéresse les gens que je dise ça. Et sachez que les hommes et les femmes qui font partie de l'unité du DTF2 ont une moyenne d'environ 37 ans. Donc, tu sais, quand on demande de l'expérience et on demande d'être aguerri dans les métiers de support avant de joindre les forces spéciales, c'est ça les statistiques. Qu'est-ce que tu aurais envie d'entendre, DH?
Je sais que notre temps est réduit aujourd'hui.
[00:09:38] Speaker C: On me fait signe qu'il reste deux minutes.
[00:09:41] Speaker A: Il reste deux minutes.
[00:09:42] Speaker B: Ok, j'ai une question moi Steven. Entre ceux qui veulent faire partie des forces vraiment spéciales comme ça et ceux qui y accèdent, y'a-tu un pourcentage qui ne réussissent pas à y parvenir?
[00:09:53] Speaker A: Je vais vous parler au niveau des opérateurs. Puis encore là, chaque année, ils ont un nombre de cohortes différentes et chaque année, il y a un nombre de finissants différents de la sélection. Parce que, pas de la sélection. La sélection, c'est 7 jours, mais au niveau du cours, de SOAC, c'est 7 mois de long. Et exemple, c'est 75% de fail, de juste 25% en moyenne de réussite. Donc tous ceux qui vont se présenter là, qui vont réussir le Hell's Week, qui vont se rendre à la formation entre 7 et 10 mois, c'est environ 25% des candidats qui vont être conservés.
[00:10:32] Speaker B: Et on a entendu Hell's Week comme dans l'enfer, c'est ça?
[00:10:35] Speaker A: Comme dans Enfer, exactement. C'est comme ça qu'ils appellent ce séjour-là. C'est le Hell's Week. Et si vous pensez avoir vécu quelque chose de difficile dans votre vie, vous n'êtes pas prêt à ça. En fait, personne n'est prêt à ça. Parce qu'un exemple, si tu fais 100 push-ups en une minute, ils vont t'en demander 102. Tu comprends? À un moment donné, c'est une game psychologique. C'est vraiment de travailler la résilience. Puis quand on parle de...
de sélection du personnel, ben, y'a pas juste, t'sais, ils vont travailler ton profil psychologique, mais tu vas aussi rencontrer des psychiatres. T'as deux rendez-vous avec des psychiatres, et essentiellement, c'est pour faire certain que t'as tout ce qu'il faut psychologiquement pour être capable de faire ce travail-là, en plus des tests de personnalité. La sélection des forces spéciales est beaucoup plus étoffée que celle des forces armées canadiennes.
[00:11:30] Speaker C: C'était très intéressant. Ça a passé trop vite. Quand tu vas revenir en studio pendant la période des fêtes, si jamais on se parle, on pourra peut-être plus étaler ça, ces informations-là. Parce qu'il y a beaucoup de textos de gens qui disent « Bon écoute, 50 ans, j'en fais facilement 50.
[00:11:49] Speaker A: » Et là, vous m'avez interpellé sur la Corée du Nord. Je n'ai même pas pu parler de la Corée du Nord.
[00:11:55] Speaker C: On va revenir là-dessus. Ça m'intéresse beaucoup, beaucoup. Merci beaucoup. Les gens qui veulent aller sur tes pages ou ton site internet, Steven.
[00:12:04] Speaker A: Stevenbirdo.com. Sinon, le 9 novembre prochain, je suis en spectacle au Comédie-A-Club avec ma gang de vétérans blessés. Ils font un spectacle d'humour et les billets sont en vente sur le site web du Comédie-A-Club. Et je vous invite tout le monde. C'est ouvert à la population Et tous.
[00:12:21] Speaker B: Les jeudis dans le podcast Les brises sans tabou avec des invités toujours aussi intéressants où on parle d'Hitler.
[00:12:27] Speaker C: Merci beaucoup.
[00:12:27] Speaker A: Merci. Salut bye. Ciao.